La conduite accompagnée regroupe plusieurs formules dont :
- L’apprentissage anticipé de la conduite « AAC »
- La conduite supervisée « CS »
Principe
Le principe est le même quelle que soit la formule :
- Une évaluation de départ identique à celle de la filière traditionnelle permettant d’estimer un volume de formation ;
- Une formation théorique validée par l’obtention du Code ;
- Une formation pratique de 20 heures minimum (sur boîte manuelle). Lorsque l’enseignant estime que le niveau atteint est satisfaisant, l’élève peut alors conduire avec son accompagnateur ;
- Des retours réguliers à l’auto-école pour faire le point sur l’état d’avancement des compétences de l’apprenti conducteur.
L’apprentissage anticipé de la conduite « AAC »
A partir de 15 ans
La phase de conduite accompagnée commence par un rendez-vous préalable d’une durée de deux heures. Ce rendez-vous est destiné à passer le relais à l’accompagnateur (présence obligatoire).
La phase de conduite accompagnée a une durée minimale d’un an. L’apprenti et son accompagnateur doivent parcourir une distance minimale de 3000 km.
Deux rendez-vous pédagogiques sont fixés pendant la conduite accompagnée. Le 1er a lieu au bout de 6 à 8 mois de conduite, le 2nd à l’issue des 3000 km.
Chaque rendez-vous est constitué d’une partie pratique (1 heure de conduite) puis, ultérieurement, une partie théorique de 2 heures organisée sous forme de forum regroupant plusieurs élèves et leurs accompagnateurs et traitant des thèmes de la sécurité routière (vitesse, alcool, éco-conduite, fatigue, assurances…).
La conduite supervisée « CS »
A partir de 18 ans
Le choix de s’engager dans une phase de conduite supervisée peut se faire soit dès la signature du contrat, soit après validation de la formation initiale, soit après échec à l’épreuve pratique du permis de conduire.
La phase de conduite supervisée commence également par un rendez-vous préalable de deux heures destiné à passer le relais à l’accompagnateur (présence obligatoire).
La conduite supervisée n’impose pas de durée ni de kilométrage minimums.
Contrairement à l’apprentissage anticipé de la conduite, la conduite supervisée ne permet pas de réduire la période probatoire (constitution du capital de 12 points en 3 ans).
Les avantages de la conduite accompagnée
La conduite accompagnée permet :
- D’acquérir une véritable expérience de conduite visant à développer l’autonomie (observation, prise de décision, initiatives…) ;
- De réduire notablement l’accidentalité chez les conducteurs novices ;
- D’optimiser les chances d’obtention du permis de conduire (taux de réussite de 75% en AAC contre 57% dans la filière traditionnelle) ;
- De voir sa période probatoire réduite en AAC (constitution du capital de 12 points en 2 ans au lieu de 3) ;
- D’obtenir un tarif préférentiel sur son assurance «jeune conducteur» ;
- De rassurer l’entourage après obtention du permis.
Qui peut être accompagnateur ?
Pour être accompagnateur, il faut remplir plusieurs conditions :
- Être titulaire du permis B depuis au moins cinq ans sans interruption ;
- Ne pas avoir été condamné pour certains délits ;
- Avoir obtenu l’accord de sa compagnie d’assurance.
Il est possible, pour l’élève, d’avoir plusieurs accompagnateurs, y compris hors du cadre familial.
Quelques règles à respecter
- Vous ne devez pas conduire en dehors des frontières nationales ;
- Vous devez respecter les limitations de vitesse qui s’appliquent aux conducteurs novices ;
- Le véhicule utilisé doit être équipé de deux rétroviseurs latéraux ;
- Un disque « conduite accompagnée » doit être apposé à l’arrière du véhicule ;
- Vous devez participer activement aux rendez-vous pédagogiques proposés par l’auto-école ;
- Le livret d’apprentissage et l’extension de garantie de l’assurance doivent être en votre possession pendant la conduite. En cas de contrôle, ces documents peuvent être demandés par les forces de l’ordre ;
- Remplir consciencieusement le livret d’apprentissage en y renseignant les parcours effectués.
Important
Pour mieux aider le jeune en apprentissage, les accompagnateurs doivent veiller au maximum à varier les conditions de circulation. Petites routes de campagne, centres villes, voies express, circulation sous la pluie, de nuit, manœuvres… . Plus l’apprenti aura pratiqué mieux il saura se débrouiller le jour de l’examen et après.